vendredi 16 mars 2007

Union Sportive de Cyclo Basse

Le ci-devant sociétaire de l’USCB n’était présent que par la pensée lors du départ de Fred. Pour cause de musique didactique, il ne peut plus jouer sa partition cycliste ludique le samedi. Alors, c’est le dimanche qu’il sévit. Depuis qu’il y est entré, l’Union Sportive Cycliste de Bois-Guillaume est devenue en un tourne-roue l’Union Sportive de Cyclo Basse. Et un champ de foire où ça tiraille à tire-larigot. Partisan du premier groupe, dès la première côte il s’attaque aux pontes comme aux pentes. Les Ferragus ou autre Aurélien ne lui font pas peur même si, à chaque fois, il prend sa dérouillée. N’empêche. Sur le tapis, sans cesse remettre l’ouvrage. Et sur la route, sans cesse rejouer les scénarios que commente ce Thévenet qu’il imite si bien. Telle est sa pente. Ça flingue, il attaque dès le bas de côte refusant de croire à l’éternel retour des Ferragus et autres forçats. Il promet de s’assagir, foi d’alcoolique ! Il y revient. Aujourd'hui, nous sommes dans le deuxième groupe. Nous menons la danse, car je me laisse entraîner par ce diablotin. Voilà les cyclosophes qui entraînent l’union sportive cyclobassiste. Ferragus et Aurélien ne sont pas là. Le président cherche à cadrer le ludion. Consigne : on monte tranquille et régulier. Peine perdue. Dès qu’il sent des troupes derrière lui, il accélère. Il attaque. Ça suit. Il réattaque. Il sait que je suis là, juste derrière lui. Il en remet une couche. En haut, il flâne, on cause et il reprend les conversations entendues et le jargon cycliste. Vous voyez comment.

Et puis le président, au bout de deux ou trois escapades, le tance. C’est le savon. Une savonnette, sous ses roues, pourrait peut-être l’arrêter mais un savon ! Dimanche, pas de Ferragus ni de Bernard ni de Georges, alors il forme le premier groupe. Pas de président, celui-ci est dans le second groupe. Ça pétarade de partout. On ne le tient plus. Quelques gros bras lui règlent quand même son compte. Moi, j’peux pas suivre. C’est bien la première fois. L’usure du temps. Je reste derrière, à distance. Je finis un peu pantelant, me jurant que la prochaine fois je me fondrai dans le second groupe. Le président, dépité, accuse : le rythme trop soutenu, les coups de Trafalgar à qui mieux-mieux feraient perdre au club ses nouvelles recrues. Asphyxiées, carbonisées, effondrées, ayant perdu jusqu’à la connaissance de leur nom, dégoûtées du rythme, elles ne reviennent plus. Un rond-point à l'envers et c'est le déluge d'agonies. J’suis pas sociétaire, alors je demande pas mon reste. C’est sûr, la prochaine fois, je me pelotonnerai dans le troisième groupe, s’il le faut !