mercredi 16 mai 2007

Dénivelée et repentance

Les cyclosophes sont-ils sur la mauvaise pente ou le XXIè siècle sera religieux (spirituel ?) ou ne sera pas ? (suite) Les repentis de Mai 68 font du vélo, c'est bien connu; ils s'échinent plus souvent qu'à leur tour à fuir leur pente naturelle; en gros il préfère les descentes et pas que de cols. Quand à la dénivelée, c'est un peu comme l'Ascension, la pentecôte ou le Golgotha, on y croit ou pas, on s'élève vers le ciel ou on reste le cul sur sa selle laïque avec ses braquets républicains : on monte très bien assis, à sa main, sans l'absolution d'aucun abbé Pierre, Paul ou Jacques... A ce sujet un repenti du Pérou nous a adressé le courrier suivant : Y a-t-il une option sans dénivelé ou avec assistance electrique parce que la dernière fois que j’ai fait du vélo je me suis fait mal aux cuisses ! Merci de voir ce que vous pouvez faire… pour le reste c'est-à-dire les Evangiles, je propose une lecture d’actualité : Travaillez plus votre pente naturelle en la remontant et vous gagnerez plus de hauteur de vue sur le comportement des nouveaux disciples qui sont des frustrés graves et qui donnent la nausée. Paulo Clodo Où l'on voit que les SDF (Sans dérailleur fixe), les Don Quichotte de la bécane, n'ont pas dit leur dernier mot ! Bien à vous Jean-Claude Lebaube.

mardi 15 mai 2007

Un pétrel fait l'printemps de la cyclosophie

Chers vous, Les cyclosophes sont-ils sur la mauvaise pente ? C'est là question qui se pose ces temps ci au sein des pelotons, depuis le Boulingrin jusqu'à Bois-Guillaume en passant par la Lorraine et l'Hérault ! Des départs à pas d'heure sur aucun boulingrin avec qui veut quand j'veux et où j'veux ! Y aurait-y perdu la foi ? C'est pas faute de relire la Bible, Claudel, Fournel, Hégel, Fernandel et Miguel, bon enfin ! Samedi dernier néammoins nous avons eu avec Dédé et Descul l'occasion d'une authentique rencontre cyclosophique, juste devant la statue de Joseph Locke au pied du viaduc qu'il a construit à Barentin : un cyclophile nous hèle devant son jardin et nous demande tout de go si on connaît les frères Pétrel, des bons coureurs du coin, ses neveux ! Devant notre confusion de coursier iconoclaste du dimanche, après nous avoir glissé que, bon coureur régional, il a courru jadis avec Jean-Claude Lebaube et Raymond Delisle, il se lance dans le récit de la première étape du Tour du Morbihan 1964. Il n'était que remplaçant, mais en bout de file près de l'arrivée et bien calé dans les roues, il se jette en avant à 300 mètres de la ligne et coiffe les meilleurs à la surprise générale! Ahah ! C'est tout juste si plus de 40 ans plus tard il ne lève les bras et le bouquet du vainqueur. Il s'appelle Pétrel, Jean-Pierre Pétrel, il a aujourd'hui 69 ans, a connu Djamel Rebiai, mais ne peut plus faire de vélo à cause de sa jambe. Alors maintenant il faitson jardin, des fleurs et des bouquets : " Eh les gars ! aux beaux jours faut r'passer, vous verrez les fleurs, les bouquets, c'est que'que chose !" Eddy Pancarte Au programme à venir (très religieux comme le XXIe siècle qui le sera ou pas ?) : Ascension : Rouen-Honfleur et retour pour les chroniques nomades et photographiques Pentecôte : Rouen-Fort Mahon, et retour le lundi, traversée de baie, moule frites Semaine cyclosophique ( retraite de communion et communion solennelle dans la foulée) du Dimanche 17 juin au samedi 23 juin, Parcours Limoges- Toulouse = proposition Hubert.

Notre Sein Patte-Rond

L’abbé Pierre qui voulait « être marin, missionnaire ou brigand » - en quelque sorte cycliste, bien que celui-ci ne fasse pas le missionnaire sur son engin - fait partie depuis toujours de nos saints patrons. Sa démarche, proprement cycliste, concerne idéalement tous les sans-toit ni loi qui nomadisent sous le label cyclosophique. Pierres qui roulent sans rien amasser, sinon l’écume des jours et des flaques d’eau sur leurs haubans tendus. Voleurs de feux et de pancartes, de cols et d’inepties, arpenteurs du néant, glaneurs de rien. C’est pourquoi il a été enterré dans un de nos hauts lieux cyclistes, régulièrement fréquentés par nos troupes et nos thuriféraires. Esteville. Villa d’Este. Este ou ne pas zeste a toujours été notre question. Etre leste à emporter la pancarte ou la côte. Ne pas perdre son Est, car c’est de là que peut surgir le nouveau Wim. Eviter la déroute des voleurs de grand chemin.

Esteville, haut lieu chargé d’histoire. Il hébergea Hercule, duc de Ferrare et mari de Renée de France, laquelle donna asile au chiffonnier Clément Marot et rencontra Jean Calvin, alors voilé sous le pseudo de Jean d’Espeville.

Marot sur le baudet, haro sur le lascar et tous nous finirons à Este

PS: ça bogue dans le blog. Google remugle de l'épiglotte et la glotte déraille comme une vieille chaîne malmenée par Thirychen