vendredi 19 décembre 2008

Vu du camion par cyclobasse

à visionner d'urgence la vidéo de cyclobasse sur : http://www.dailymotion.com/relevance/search/cyclobasse/video/x7qb5k_luscb-vue-du-camion_sport

mercredi 10 décembre 2008

ça déroule de pire en pire

Il fait de plus en plus froid et de moins en moins jour alors nous roulons de plus en plus brièvement et de plus en plus moins vite Sur les traces de Fred Sur les traces de la vie amoureuse de Fausto Coppi

D'un cyclosophe d'Aubenas

Amis chasseurs... de cols, bonjour. SORTIE VTT A LA MEMOIRE DE FABIO BUTALI DIMANCHE 14 DECEMBRE 2008. "Dimanche 14 décembre 2008, le Vélo club du Pays Vallonnais et le Club cyclo d'Aubenas / Vals, vous invitent à prendre votre VTT pour rendre un hommage à Fabio BUTALI, victime de l'accident de chasse du 26 octobre 2008. A cette occasion, nous partirons tous ensemble de Vallon Pont d'Arc (Ardèche) local du club, à 9H00 précises pour l'ascension du Razal soit par la route, soit par les chemins pour les plus entraînés.Nous prendrons ensuite, tous ensemble, les chemins qui mènent sur les lieux de l'accident (2Km de VTT depuis la route).Le retour se fera selon le temps qu'il nous restera, soit par les chemins du TIOURRE, soit par ceux de ARDUC LE CHARBONNIER. Des groupes seront organisés en fonction des adhérents qualifiés disponibles. Cette initiative locale ne vise pas à provoquer qui que ce soit. Il s'agit juste de nous retrouver pour témoigner au grand public que les pratiquants du VTT sont touchés de plein fouet par ce tragique accident. Il ne faut pas transformer cette sortie en marche funèbre mais au contraire, nous devrons garder cette humeur joviale qui caractérise le VTT et les sports Nature en général. Les proches de Fabio seront présents et guideront l'ascension depuis la route jusque sur les lieux de l'accident. Nous y déposerons une gerbe de fleurs et respecterons une minute de silence en la mémoire du jeune garçon. Vous êtes tous invités pour cette sortie pas tout à fait comme les autres. Prévoyez de vérifier votre matériel afin d'éviter les petits soucis mécaniques. Pour ne pas perdre trop de temps, nous vous proposons de tous nous retrouver vers 8H45 devant le local, où un petit café chaud vous y attendra. Nous comptons sur votre présence pour que le VTT se fasse enfin entendre et que le message se propage le plus loin possible." Fred LEYRIS, président du Vélo Club du Pays Vallonnais. Rappelons que Fabio a été tué par un chasseur alors qu'il pratiquait le VTT : http://minilien.com/?PtghXvikq9 Fabio : http://minilien.com/?B9gUMA2lA9 Cordialement, Biki - cyclosophe ardéchois d'Aubenas

vendredi 28 novembre 2008

Tout sur le groupetto

une seule adresse : www.theatre-philosophie.com

dimanche 12 octobre 2008

Les derniers vikings

Cyclobasse : 80ème et le frère de Jibé : 83ème, juste à droite : Louison Bobet

dimanche 21 septembre 2008

M'Ah si ! pas les eaux ! l'aut' !

J'm'assis (seul), pas les autres, ma scie pah el'saute, mahhh scie pas laiss'l'aut !,ma sippa elle est haut', mas si ! pâle et haut', bravo Hubert, c'te bonne blague...et ce beau parcours où sur le retour le fourbe rompit son dérailleur et finit en pignon fixe par arracher le goudron à coup de jarret... Photo-Rhino

Une icône cyclosophique

dimanche 14 septembre 2008

A Massy pas les Autres

Samedi neuveur-boulingrin, pour une fois je suis en avance, le premier. Arrive d’abord Denis, en voiture. Il a des examens à réviser, un truc qui concerne la sécurité dans les établissements. Comme il est un professionnel de l’éclairage, qu’il est appelé à travailler avec des associations qui interviennent dans des lieux publics et des établissements scolaires, il doit avoir ce passeport dorénavant exigible. Alors il vient dire qu’il ne sera pas des nôtres, il vient nous regarder partir, devant ronger son frein. Ensuite, Didier. Il nous montre les stigmates de sa sortie de dimanche dernier après une rude glissade à un rond-point d’arrivée, en descente, sous une grosse averse. Bras gauche, hanche gauche, jambe et genou gauches, la totale ; un classique. Au moins, nous savons qu’il a pris le rond-point dans le bon sens. J-B est arrivé et chacun d’associer sur ses chutes et la longue persistance de ces traces avant leur effacement. La route infiltre non seulement l’esprit, les pensées du pratiquant cycliste mais aussi son corps, faisant ainsi histoire. Traces et réminiscences sont histoire. Nous parlons ainsi dix minutes avant de démarrer. Le vélo est affaire de paroles et d’échanges, de traces et d’écriture. Aujourd'hui, pour moi, ça roule tout seul. Du coup, je surveille un peu et le compteur et le cardio, afin de ne pas en faire trop. La saine émulation comporte toujours le risque de l’excès. L’excès, aujourd'hui, je le trouve chez mes compagnons, qui prennent haricots et rond-points à l’envers, sans nécessité apparente. L’envers, le contre-sens, c’est la marque tangible de la liberté, l’essence de la pratique cycliste, son tropisme. Elle n’a pas non plus nécessairement besoin de se marquer ainsi. Pas de vent annoncé aujourd'hui, a déclaré J-B. Alors, on monte le Peureux, propose Didier. Non pas tous les lieux mais principalement les côtes sont rebaptisés par nos soins. La montée au Mont Péreux, une belle voie de sortie de l’agglomération, est ainsi devenue le Peureux. Sans doute une simple projection de la crainte qu’engendre toute montée chez le cycliste. Crainte, respect, voire admiration, quand ces grimpées deviennent cols ou pourvues d’escarpements conséquents. Parfois le nom emprunte aux tourments engendrés. Ainsi la côte de la Lombardie est devenue la Lombalgie, du fait de son pourcentage qui sollicite un inaccoutumé travail des lombaires et un possible retentissement sur quelque lombalgie latente. De même, la côte du Mesnil Grémichon est devenue le Mesnil Grimaçant car, empruntée en fin de parcours, sur le retour à Rouen, elle est souvent escaladée dans la compétition et la fatigue accumulée. Au Peureux se dessine l’idée d’aller à Neufchâtel, selon un attrayant mais exigeant parcours de vallons enchaînés. Quelques cibles viennent faire événement sur le parcours. Les cibles, ce sont les cyclistes que nous commençons à voir au loin et dont nous nous rapprochons plus ou moins vite. Trop vite, c’est une cible trop faible et sans mérite pour les poursuivants. Lentement, c’est une cible qui risque de nous faire puiser dans nos réserves. La première, aujourd'hui, est un vtt et nous ne gagnons aucun prestige à la dépasser. La seconde, nous la voyons zigzaguer dans une montée, ce qui nous indique qu’elle est en méforme et qu’il ne se passera donc rien. Pas d’évènement, annulé dès qu’apparu. Pourtant, Didier me surprend lorsque, à une dizaine de mètres du cycliste, il fait entendre un improbable timbre de vélo. La cible se retourne et se met en demi-danseuse comme pour se préparer à prendre le train. Ce qui est un évènement toujours intéressant, une rencontre. Je n’accélère pas, c’est le péché bien connu de tout cycliste qui dépasse, de tout compétiteur qui veut « enrhumer » son adversaire mais je prévois qu’avec son allure il ne pourra nous suivre. Il tentera bien de le faire pendant quelques centaines de mètres. A la proposition « cap sur Neufchâtel et retour par St Saëns », Didier a objecté qu’il devait être de retour à midi et demi. C’est le grand ennemi du vélo, l’heure. J’énonce Massy, commune située dans un beau vallon avant Neufchâtel, et possibilité de tourner vers Esclavelles pour repartir vers St Saëns. Mais la saine émulation et l’incontinence dans l’effort nous désolidarisent au somment de la côte du Neufbosc, montée dans la précipitation. Didier propose de ne pas redescendre vers Massy, de tourner tout de suite à gauche vers Maucomble. Là, pour moi, le compromis n’est plus viable. Non seulement j’irai à Massy mais aussi à Neufchâtel. Je constate ma solitude, lorsque je les vois un petit moment s’éloigner en terrain découvert, tous les deux, l’un derrière l’autre comme à l’accoutumée. Le plus massif devant, protégeant du vent son plus faible compagnon. Il m’est très souvent arrivé de les voir progresser ainsi et j’ai toujours alors pensé à Laurel et Hardy, bien qu’ils ne répondent pas vraiment à cette image. C’est moi, l’isolé, ayant perdu le peloton, qui les regarde s’éloigner sur une direction divergente. Eux, encore un groupe, ne me regardent pas. La route, sa beauté, m’appelle et je plonge vers Massy. L’Avenue verte, une voie ferrée désaffectée et livrée à la circulation non motorisée, provoque comme à chaque fois quelque récrimination intérieure. Nous devons nous immobiliser à chaque intersection, nombreuses, pour laisser la priorité aux motorisés et sauter de menus trottoirs. Les roues n’aiment pas et mes récents remplacements de rayons trouvent là leur origine. A St Martin l’Hortier, j’éprouve ma liberté. J’ai aperçu sur le mont qui domine Neufchâtel une infime ligne qui signe la présence d’une petite route. Elle devrait permettre l’accès à l’antenne qui marque le sommet du mont. Aimanté, je décide d’aller explorer cette côte que je ne connais pas. Il y a le plaisir de la montée. Celui de la découverte également et du possible. De l’inattendu et du nouveau. La petite route, avec sa saveur de chemin bucolique, n’arrive pas jusqu’au somment. Je suis occupé par le déchiffrement du paysage. Je scrute en montant tous les signes qui indiqueraient la possibilté d’un accès jusqu’au sommet. Plaisir de chercher une voie. La petite route prend fin sur une grande, dont je dois emprunter un tronçon avant de trouver une nouvelle bifurcation vers ma terre promise, ce petit sinaï. Il se nomme Mont d’Aulagne. Pourquoi pas Mont Aulagne ? Pourquoi ce « d’ » ? Du mont d’Aulagne, j’espère préciser l’image que j’ai de la topographie de la région qui se situe derrière Neufchâtel, où nous n’allons que rarement – c’est loin de Rouen. Je n’ai de vues de ce coin que par les traversées annuelles qui nous ont mené plus au nord ou plus à l’ouest ou alentour via les épreuves cyclosportives de la région – la Viking principalement. En descendant sur Neufchâtel par l’Est, je repère une petite route qui part sur la droite. Je cherche un chemin limpide qui me permettrait d’emmener mes compagnons, une prochaine fois au Mont d’Aulagne, lors d’un plus long parcours, en milieu de saison, quand la forme est là et les objectifs de virées cyclistes plus impérieux. Je m’y engage. C’est une pente digne d’un col avec lacets et pourcentages. Retour donc au Mont d’Aulagne. Puis retrouvailles avec St Martin l’Hortier. Bully et la petite route de Martin Camp. J’avais oublié la dureté de la montée à Martin Camp et j’y constate que ma bonne forme, l’aisance qui arase les obstacles, là où la définition du vélo se résume en « voici des ailes » , s’est émoussée. Je pense au retour comme si je voulais déjà être rentré, m’épargner les difficultés de la route, ayant perdu de vue le plaisir de la progression à vélo, du cheminement et du périple qui font la saveur du déplacement cycliste. C’est sans compter qu’un peu d’eau, une barre gourmande de figue ou d’abricot « intense » vous ravigotent et vous redonnent une presque nouvelle jeunesse. Perdu dans mes pensées, oubliées depuis, je reviens à la réalité de la route dans la descente pentue, qui appelle à la vigilance, sur St Saëns. Coup d’œil sur les compteurs et un petit contentement de constater 900 m de dénivelée et l’approche des 100 km. Plutôt Rocquement que Critot, un peu plus long mais tellement plus joli ! C’est l’avantage d’être seul car, dans la compagnie des sociétaires de l’union sportive cycliste de Bois-Guillaume, je suis contraint à Critot, c’est leur choix des plus grandes voies. J’ai mal aux jambes, c’est rare, et mes pensées s’organisent autour de cet évènement. A quel moment, à quel effort de trop, ce mal doit-il son origine ? Où se trouve le point d’inflexion qui sépare la période d’aisance et de fluidité de celle qui voit émerger la fatigue musculaire et sa lourdeur minérale ? Entre le mont d’Aulagne et l’exigeante montée de Martin-Camp, au cours de laquelle pourtant je ne me suis fixé aucun impératif de vitesse ou de denture comme cela m’arrive parfois dans les côtes ? Rapporter tout cela aux distances parcourues dans l’année, ces derniers temps, aux longues distances effectuées ou pas. Il n’y a pas de miracle à vélo, le possible est lié à l’effectué. N’est-ce pas encore l’indéracinable rêve d’éternité cycliste qui me poursuit ? L’expérience de notre finitude accompagne indéfectiblement notre persévération dans l’être. Elémentaire, mon cher Jibé. Même si le vélo tente d’y attenter, et y réussit pour quelques moments d’éternité, il rejoue obligatoirement avec la brisure de l’élan. Point de chute d’où reprendre l’envol cycliste pour un nouveau bonheur promis, projeté et asymptotiquement caressé. Puis, c’est la route qui me prend. Le chemin depuis Cailly est balisé, il ne suscite plus la recherche ou l’attente actives de découvertes. Pourtant, des lumières, des configurations inattendues des éléments - incernables dans leurs détails - qui font les paysages, arrivent toujours à nous surprendre. De toute façon, il s’offre à nous, ce chemin, comme un palimpseste ayant enregistré l’histoire de ses parcours avec tous les divers compagnons de route et par tous les temps, toutes les humeurs. Concentré de souvenirs et de sensations, il suffit de s’y laisser baigner et il vous mène jusqu’à bon port dans la rumeur inattentive des ombres et silhouettes du passé,la plupart toujours présentes. Faute au Rhino

Quelques photos promises

Légendes:Photos Henri Besson (Miroir-Sprint), 1 / Le parfait randonneur : casquette, carte, sac à dos, vélo, et tenue ad hoc ; 2 / Les deux au 1000 ème kilomètre à Montbrun-des-Corbières ; 3 / Les vélos et un pélérin découvrant Lagrasse-de-Compostelle.

dimanche 7 septembre 2008

C'est dimanche et il pleut

C'est dimanche et il pleut, j'attends les corrections de la maquette d'un texte par courriel et pas de vélo qui vaille ! Le spécialiste de la côte du peurreux, qui pourrait bien se retrouver avec un nouveau surnom après le fourbe, est en train de nous concocter le récit de notre Rouen-Lagrasse de la fin juillet, j'attends avec impatience ses impressions, il doit y en avoir beaucoup tant il tarde à publier son affaire. Il faudrait faire un peu de vélo quand même, le temps et le travail ne nous gâte pas, ce bon coursier "Rebiai" qui piaffe dans son box, il a du voir l'article sur son ma^tre Djamel paru dans PN la semaine passée ! A plus et en selle Une photo souvenir quand même, comme un interlude...enfin une autre fois car je ne les retrouve pas !

samedi 23 août 2008

Endors la Vieille ! Itinéraire bis, 8ème Cyclosophale

La 7ème semaine cyclosophique n’aura vu que peu de participants : un routier et un vététiste.

Du coup, la formule s’en est trouvé modifiée. Au lieu d’effectuer des étapes successives avec un véhicule d’accompagnement, nous avons préféré décrire des boucles à partir d’une ville, alternant routes et chemins (cami), ce qui était une première.

Au lieu de poursuivre la ligne de partage des eaux atlantique-méditerranée en Espagne, nous avons décidé de rester en Andorre.

La première étape débutait à El Tarter pour rallier le port d’Envalira puis le pic Maia par des chemins mais aussi des pistes de ski. Le temps superbe effaça le début désastreux d’une montagne saccagée par les pistes et installations de ski.

Ensuite, que du bonheur et de la fatigue avec 9 cols à plus de 2000m, une dénivelée dépassant les 2200m et une température de 28° dans la vallée, ce qui nous berçait d’un 21° à 2500m. Le rêve, quoi !

Le lendemain nous privilégiâmes la route.

Au départ d’ Encamp, nous fûmes abordés par un ariégeois qui, au vu de notre maillot de Paris-Brest-Paris, vint nous parler d’Anquetil qu’il connût à ses heures de gloire. Tout sur les dessous de la course, les alliances et le radinisme de Poulidor qui ne lui permît jamais de s’offrir les services d’équipiers fidèles.

Presque une journée de repos, avec 5 cols dont seulement un à plus de 2000m et seulement 1600m de dénivelée.

Rude montée tout de même vers les collada de l’Estall et de Beixalis sous une température avoisinant les 30° - 33° dans la vallée et 25 à plus de 2000m.

Contrairement à nos habitudes, nos troupes se trouvant fatiguées, nous nous accordâmes une journée de repos – bien méritée (selon l’usage).

Pour la troisième étape,nous choisîmes Sant Julia de Loria comme point de départ et d’arrivée pour un parcours tout en chemin et des traversées à vue vers les cols, dans les alpages. Une vraie étape de montagne, sans rencontrer âme qui vive, hormis les troupeaux – qui n’ont pas d’âme, c’est bien connu. Nous sommes du côté espagnol de l’Andorre, plus bas aussi en altitude et il y fait encore plus chaud. Les chemins sur les plateaux ou les crêtes à plus de 2000 y sont les bienvenus. Encore 9 cols mais seulement 5 à plus de 2000m et une dénivelée n’atteignant pas les 2000m. A l’unanimité, nous décidons de poursuivre par une étape vététée ou mountaine-baïk. Après une belle montée par la route au coll de la Botella et au port de Cabus, nous empruntons la ligne de crête qui nous conduira au port Nègre. Ce faisant, nous devons à un moment donné nous hisser au cap de l’Ovella et porter notre bike sur notre dos. C’est si souvent lui qui nous porte que nous pouvons bien faire cela pour lui, d’autant qu’il nous amène alors au pic du Port Nègre et à un nœud de 5 cols, tous à plus de 2000m : coll Petit, port Nègre, portella de les Vaques, port Vell et portella de Sanfonts. L’orage menace et nous devons faire fissa, sans pour autant échapper aux trombes d’eau, toutefois brèves, échappées des roulements lugubres de ténèbres grondantes qui nous pourchassaient depuis un bon moment. Nous arrivons sain et sauf à la station d’Arinsal – après un replacement des patins de frein, ce qui nous décidera à nous trouver rapidement un vtt avec freins à disque – où nous nous protégeons quelques minutes du déluge. Et encore 8 cols à plus de 2000m, un périple sur les crêtes où il fait toujours plus de 20°. Etonnamment pas de randonneurs. La montagne, les enveloppes visuelles et thermiques, la clarté de l’air et de la lumière, les myriades de fleurs, tout cela pour nous seul !

Le lendemain matin il pleut encore un peu et nous décidons d’une nouvelle journée de repos. C’est les vacances quand même ! Nous quittons l’Andorre, alors qu’il reste tant de cols à plus de 2000, pour gagner Font Romeu, nous rapprocher de notre destination de retour et glaner quelques (deux) BPF du 66.

De la route au programme, le lendemain, un bon 2000m de dénivelée, 5 cols et les BPF du lac des Bouillouses et de Porté-Puymorens.

Les températures sont plus modestes et le douanier espère bien trouver dans notre sac à vélo, un vtt tout neuf acheté hors taxes. Et bien, il en est pour ses frais ! Le soir, c’est le retour en voiture vers notre Normandie d’adoption.

Bilan : 36 cols dont 23 à plus de 2000m, 2 BPF et des espaces de lumière et de couleur – à vous couper le souffle…

lundi 21 juillet 2008

contrepet d'un ardéchois t'y rit !

L’ardéchoise, c’est le 21 juin, on n’a pas le choix dans la date, et pas le mois d’Août. A Colombier le vieux, les USCBiens habitent des gîtes. Le soir nous reprenons des nouilles encore. Le lendemain matin, j’enfile mon cuissard dans le dos. 6h30 du matin dans Saint Félicien, certains déplorent la foule. Dès le départ, salut de Patrick, tandis que devant, Aurélien part avec les costauds, côté sport ils sont très fermes. Après Mézilhac, je ne roule pas trop près de la berge du ravin. A Aizac, quelle vue et quel bocage, hein ? Quelle beauté de site ! Il fait beau et chaud. Comme dirait Eddy Merckx, ces canicules nous emballent. Sur les Boutières, une petite fait l'avion avec notre Serge. Dans la Barricaude, je découvre toute la solitude du coureur de fond. Tout ça pour courir vers le Mont. On se met à rêver de sites sans bosses. Dans Saint Agrève, Nico voit des bulles sur la valve. C’est sa peine qui le mine. Des cyclos ont leurs cales souillées. Ca fait comme du son sur le câble. Dans le Buisson, je ne peux que me faire une lutte passive car des crampes me font bouder. A l’arrivée, une fan fait de drôles de lippes à Patrick. Nous terminons 3e par équipe et pourtant il y a si peu de mecs pour faire l'équipe . Après la course, il faut brancher les lampions. Le soir, nous sommes pressé pour aller dîner; il y a un canard sur le feu. Je chatouille la gratte mais j’espère ne pas en avoir glacés avec mon chant. toutes les infos sur : http://emmanuelthiry.chez-alice.fr/contrepetardechoise2008.htm

lundi 2 juin 2008

Une vieille folle journée

Dédé L'anglois m'adresse cette série de photos de notre folle folle journée belgico-batave de 2006, mémorable !

jeudi 8 mai 2008

Descul lit des poèmes en allemand ce samedi 10

J'ai malheureusement perdu le mail de claire m'indiquant le lieu et l'heure exacte mais sachez que notre sophe Descul accompagnée de Charlotte sa belle-fille à la contrebasse et de son fils Pierre à la batterie lira ce samedi des poèmes de Nelly Sachs, c'est à Rouen, samedi 10, mais en bon cyclo et sophe je suis sûr que vous trouverez où c'est (ne serait-ce qu'en l'appelant !) à plus Walter Pancarte

samedi 26 avril 2008

Notre forcené du plateau !

4ème de couv de "Forcenés" de Philippe Bordas : Le cyclisme prend la mesure du monde dans ses excès ; il exige démesure de l’homme, une tension complète qui touche aux organes et au cerveau. C’est le lieu infernal du maximalisme. Le cyclisme n’a duré qu’un siècle. Ce qui s’appelle encore cyclisme et se donne en spectacle n’est que farce, artefact à la mesure d’un monde faussé par la pollution, la génétique et le bio-pouvoir. Je veux donner l’entr’aperçu d’un monde avant sa fin. Passer le chiffon, une dernière fois, dans la Salle des Illustres. Mettre un peu d’ordre parmi mes forcenés, mes champions insensés – renommer les poètes et les irréguliers qui suivent à travers champs. Rien n’obsède comme ces histoires fabulées, ces portraits amoureux, ces mythologies usinées par le peuple, ces étincelles d’Eurovision. Ce que Benjamin nomme «illuminations profanes». Ces croyances minimes. Ces noblesses inventées. Philippe Bordas (né en 1961), photographe et journaliste; il aurait pu ajouter Cyclobasse parmi ses "forcenés de la route"! Manu a tout pour : l'échappée belle, la course en tête à Intraville (ville au nom kafkaïen d'une probante course FSGT), la collection complète du Miroir du cyclisme depuis Eugène Christophe jusqu'à Boonen en passant par Lucien Aimar et Roger Pingeon, le maillot en lycra bariolé aux criantes couleurs commerciales du poseur de fenêtre du coin de la rue, le vélo made in Taïwan mais Top niveau, le rythme dans la peau, un tempo d'enfer dans les guiboles, de l'énergie plein la tête et un grand rire aussi ravageur que ses démarrages en côte ! Allez Cyclobasse ! Mais cyclobasse, tu sais tout le monde n'a pas la chance d'avoir un club de cyclosportifs qui se montent exprès pour toi, qui vous organise des courses sur mesure et qui se réunit à 300 mètres de chez soi !

jeudi 24 avril 2008

Les théorèmes de Cyclobasse

Salut, les cyclosophes, voici le résumé de ma dernière course: Sympa cet après midi à Intraville. En arrivant je retrouve Florent, vraiment un bon p'tit gars qui ira loin ce Florent, nous faisons un tour de reconnaissance du parcours, c’est un circuit en forme de triangle rectangle: soit le côté opposé que nous appellerons [AB] en très léger faux plat sur lequel se trouve la ligne d’arrivée, le côté adjacent |BC] face au vent et l’hypoténuse [CA] avec vent arrière. Je refais un deuxième tour d’échauffement et ensuite direction le départ. On se place avec Florent idéalement en première ligne, et dès le départ, je me retrouve devant, je n’ai rien à perdre dans cette course, je décide donc d’emmener le paquet sur [AB], et sur |BC], ça commence à s’agiter, des gars semblent vouloir sortir déjà, on les contrôle. Je suis bien dans la course, c’est le pied, je devine Florent pas loin, il me lance quelques mots sympas de temps en temps. A la fin du deuxième ou troisième tour, je me fais un peu enfermer en queue de peloton à l’approche du virage d’arrivée (soit le point C), du coup, au tour suivant je décide de me tester un peu sur l’hypoténuse [CA] avec le vent dans le dos, ça me plait. Mais les gars sont vraiment costauds et on ne leur fait pas…On boucle le 4e tour à plus de 39 de moyenne. Ensuite il y a un petit temps mort pour laisser partir les cadets qui n’arrivent pas à fausser compagnie au peloton, du coup déconcentration dans les rangs et deux belles chutes, je dois poser pied à terre deux fois, Florent arrive à « manœuvrer » (comme il m’a dit à l’arrivée) plus adroitement. Dans le dernier tour, je me retrouve devant à la fin de |BC], c’est à dire dans le tournant à angle fermé, du coup, pensant au théorème de Pythagore ABcarré + BCcarré = CAcarré, je me dis, je vais leur faire une tête au carré…Je pars à bloc dans le virage sans regarder ce qui se passe derrière et je roule à fond, parce que j’appréhende le sprint, Florent m’a dit que ça avait sacrément étiré le peloton, mais à 500 m de la ligne, ce qui reste du peloton me repasse, Florent est idéalement placé, mais les vieux briscards veillent au grain…Nous terminons juste derrière l’explication finale, je me suis fait plaisir, avec même un petit regret, et si j’avais essayé de me planquer jusqu’au sprint ? Pour les photos ous pouvez regarder là : http://uscb.free.fr/ A part cela connaissez-vous ce livre fabuleux sur les grandes légendes du cylisme qui s'appelle "Forcenés" de Philippe Bordas, il y a notamment un article sur Lucien Aimar, le plus grand descendeur de tous les temps, il aurait descendu le Ventoux côté Malaucène à 140 km/h... Magnifique article aussi sur Roger de Vlaeminck également , du coup j'ai découvert ce site avec des photos et des vidéos d'anthologie: http://rogerdevlaeminck.mabulle.com/ Salut Emmanuel

jeudi 17 avril 2008

Au kilomètre 106

Le lien pour la vidéo de mon frère : le tout de France dans la côte d'Elbeuf en 2006 ! YouTube - Au kilomètre 106

Cyclobasse chez les pros !

Oui je profite de ma dernière jeunesse pour m'essayer aux courses UFOLEP, en somme, c'est mon vieux rêve de quand j'avais 12, 13 ans que je réalise. C'est assez marrant, on fait 7 fois un circuit de 9 kms, c'est court, mais ça va très vite, ça frotte (ça j'aime pas trop...). Pour ma première course, j'ai terminé dans le dernier groupe à cause d'une chute, je n'ai pas pu revenir sur le peloton alors que j'étais revenu à une dizaine de mètres, mais le coeur était déjà à 185...Ceci dit, c'est pas trop mal, parce qu'on n'a pas abandonné, et on a tenu tête au peloton des quatrièmes catégorie qui roulait une minute dernière nous. Je vais profiter des vacances pour en refaire une samedi prochain et je crois qu'ensuite, je reviendrai à des choses plus raisonnables (genre Conquérante et ardéchoise).[Emmanuel Thiry] La bise à tous les cyclosophes, j'essaie de représenter votre voix au sein des pelotons de licenciés... Emmanuel PS: C'est quand la Conquérante ? Une équipe cyclosophique y serait bien en vue !!??

mardi 15 avril 2008

Le pavé du calvaire

le film des frères Mouchel en 2006 sur Paris-Roubaix : un grand classique du cinéma cyclosophique ! YouTube - le pavé du calvaire voir aussi l'autre vidéo de mon frère Flaflux (pour youtube) : "au kilomètre 106" sur le passage du Tour de France 2006 dans la côte entre Elbeuf et Saint-Ouen du Tilleul, c'est super !

Les pavés de Freiburg im Brisgau

Voilà notre cyclobasse qui nous emmèle ses cardes dans d'improbables pavés l'occasion pour nous d'un nouveau lien vidéo !!! YouTube - Les pavés de Freiburg im Brisgau

lundi 7 avril 2008

Retour de Flandres

Quelques mots d'un tour en Flandres sur la route du Tour des Flandres, ce samedi 5 avril dernier sous une pluie battante ou "Eddy chez les flahutes" par RG. J'hésite longtemps, la distance, la météo, le manque de jambes; mais Pascale veut aller à Bruxelles visiter une fois de plus les marges de l'art. Alors Ninove n'étant qu'à 23 kms de Bruxelles, alors même que j'ai renoncé au 140 kms en boucle depuis Ninove, je me dis que c'est un point d'arrivée possible et qu'en partant en amont après Courtrai ça me fera une centaine de bornes et un petit goût "die ronde" comme ils disent tous. Finalement je choisi Ronse (Renaix en Français), c'est à une dizaine de bornes du parcours et facile à rejoindre par l'autoroute. Dès qu'on s'arrête à Ronse, la pluie se met à tomber, elle ne cessera qu'à mon arrivée à Ninove ! Le vendeur du garage Opel devant lequel je monte mon vélo viens me faire un brin de causette. En fait il veut me parler de lui (c'est comme ça en vélo on a des tas de trucs à raconter, des montagnes de choses, des souris (ou sourires) à accoucher...) il a été champion du monde amateur en 1963 à Renaix donc!, il parle mi-flamand, mi-français je comprends pas tout bien (ça va être comme ça toute la journée), il me resserre très efficacement la roue arrière, c'est un pro; comme je lui demande un conseil pour les braquets dans le Muur de Grammont, il me répond que je devrais laver mon vélo ! Il me laisse partir quand même, je ne sais pas son nom, il m'a juste demandé d'où je venais. Je file donc vers Etikhove, le premier col repéré sur la carte devrait être le Taaienberg (c'est le n°7); je rejoins finalement le parcours assez rapidement, juste au pied du col (ils disent comme ça "hellingen" : même si comme celui-là il ne fait que 530 m de long en pavé avec cependant un passage à 15,8%). Belle entrée en matière, il y a plein de monde, de tous les niveaux, le pavé est plein de boue, impossible de se mettre en danseuse, quelques-uns sont à pied, je m'accroche, 34x28, assis à l'arrache, chaque pavé est cerné par les traces fines des pneus dans la boue boue, c'est très joli et un peu effrayant, heureusement c'est court et suis content d'arriver sur le faux-plat; j'ai passé mon premier mont, berg, col, hellingen, coup-de-cul, appeler ça comme vous voudrez, j'y suis, je fais partie du long ruban de cycliste qui va jusqu'à Ninove; il n'y aura jamais plus de 50m d'écart avec un groupe devant, on a l'impression que toute la Flandre pédale, y'en a partout, y'a toujours quelqu'un pour s'abriter, se reposer ou relancer, franchement c'est génial, je vais à allure modeste, je savoure, même si je suis trempé et que le froid n'est pas loin. En haut de chaque col, la distance pour le suivant est annoncé, on est prévenu. De fait ils ne sont jamais éloigné, tout au plus 6 ou 7 kms, puisqu'en 65 kms sur le parcours je vais en escalader 9. Je me méfie des pavés, une mauvaise descente me rappelle rapidement à leurs bons souvenirs, mais il n'y aura pas de montée pavée avant le Muur de Grammont, et c'est celle-là que j'appréhende le plus, avec le monde et la boue; j'ai le souvenir de la reconnaissance avec Denis et des images tv des pros qui s'arrachent avec des braquets énormes. Attendons donc, goûtons notre affaire; les cols s'enchaînent tous goudronnés, tous bien pentus (style la montée de Caumont ou de Bosc-Guérard) mais globalement assez courts. Des noms me reviennent à l'esprit "Tenbosse", "Berendries", "Valkenberg", chaque fois arrivé au pied on sait à quoi s'en tenir : est indiqué la distance et les pourcentage moyen et maxi. Sur la route, protégée de bout en bout, la gestion de ce flux continu de cyclistes est très efficace : parfois des sas de 50 ou 100 coureurs sont prévus au carrefour ou sur une des voies avant les ronds-points, il faut alors attendre et écouter les discussions toutes en flamand, une sur trente est en français. Plus loin, on nous canalise sur les pistes cyclables et la file s'allonge indéfiniment, c'est alors quasi-impossible de doubler, mais mis à part quelques excités qui montent les bergs grand plateaux, tout le monde fait sa course bien sagement et il y en a pour tous les goûts. Avant d'arriver à Grammont on tourne longtemps dans et autour de Brackel puis de Saint-Maria-Lierde, la montée de Tenbosse me semble trop facile, le nom ressemblait à une montagne, ce n'est qu'une souris. Mais pointe le Muur: en arrivant de l'autre côté de la vallée on voit la chapelle qui indique son sommet, je frissonne, de peur, de plaisir, de froid, sûrement un peu des trois. En fait le parcours évite le centre-ville (là où nous étions arrivés d'une mémorable et belge folle journée), la montée débute sur le pavé des faubourgs et ne rejoint le Muur qu'un peu avant la barrière, il ne reste que 400m à faire avec le passage à 19,8%. 34x28, assis, j'attends que ça passe, le pavé glisse, plus on monte plus de gens sont à pied, double files de chaque côté. Au milieu en jouant des coudes, on arrive à se glisser, le fameux virage est devant moi, il faut crier, tout le monde crie, garder la trajectoire, suivre la roue devant, ne pas glisser, appuyer cuisse après cuisse, peser de tout son poids sur le vélo, éviter qu'il saute trop sur le pavé, tirer les bras, ça passe, crier, voici la terrasse du bar à gauche c'est presque fini, encore un virage sur la droite, la chapelle arrive, le pavé est plus serré, crier, y a du monde partout, c'est fini, crier, rire, ne pas s'arrêter, savourer, suis content, bien ! il nous faut pas grand chose : des trucs de gamin qu'on se traîne depuis longtemps et qui trouve là un exutoire, je l'ai fait. Aussitôt derrière la chapelle un toboggan vous propulse dans la descente, je me crois dans le film "l'humanité" de Bruno Dumont, une référence commune avec Descul, un sentiment de joie libre et ouverte où l'effort accomplit se conjugue à l'ouverture des paysages, je sais qu'il ne reste que 15 kms (je connais ma retransmission tv par coeur) et bientôt le Bosberg, la dernière bosse. C'est superbe une belle montée pavée dans la forêt qu'on aperçoit dès l'alignement des arbres taillés du faux-plat d'accès. Ensuite c'est le défilé vers Ninove avec le ballet des différents parcours VTT et autres qui se joignent au ruban des cyclosportifs. Dans Ninove, plusieurs escouades de cyclistes se croisent et s'entrecroisent, maintenant notre groupe est dévier, tout le monde ne prend pas le même chemin; un groupe de vététistes attends sagement à un carrefour, plus loin ce sera notre tour de regarder passer un peloton de 300 cyclos; nous sommes dans un formidable ballet, magistralement orchestré, on ne sait plus qui est devant ou derrière, j'ai l'impression que l'organisation décide du moment où tel ou tel groupe va passer la ligne d'arrivée à Meerbecke; après il faut encore continuer, c'est une vraie-fausse arrivée, tout le monde à gagner, tout le monde est content d'être là ! Pour ma part, je quitte le cortège, la pluie a cessé, il me reste 23 kms d'une ligne droite horrible et interminable pour rejoindre Pascale et Bruxelles; mais le soleil est revenu et il est partout dans moi !

jeudi 27 mars 2008

Légende de la route et attribution littéraire

La photo embrumée d'un virage en pente par Patrizia Di Fiore : C'est la côte de l'enfer entre Barentin et Pissy-Pôville. Souvent sur la route du retour, c'est là que des écarts se creusent, des comptes se règlent, des manivelles dérouillent, des dérailleurs déraillent, des cyclosophes gémissent, des cris retentissent, des pneus éclatent, des sourires se perdent, des mollets hurlent, des abricots manquent, des gourdes se vident, des pensées s'égarent, des yeux se ferment, des jurons fusent, des chiens aboient, des caravanes trépassent et des vaches regardent bien, etc. Le texte qui accompagne l'image est de Descul-Clodette de Claudel à bientôt sur les routes, sur d'autres pentes...

mardi 25 mars 2008

cyclo-photo 2 : c'est où ?

Thibaut Cuisset, résidence d'artiste pour le Pôle image Haute-Normandie et l'association internationale de cyclosophie, 2006.

cyclo-photo : une vue claudelienne de l'enfer

photo: Patrizia Di Fiore, mars 2008, Résidence photographique pour le Pôle image Haute-Normandie En fait ce qui m’impressionne c’est l’impression, c'est-à-dire qu’il me semble que c’est un partage d’émotion, mais j’aimerais bien en faire l’analyse si c’est possible… un cycliste s’émeut d’un paysage avant un virage, en tout cas le regarde avec sympathie et le retient dans la rétine (petite érection de l’âme pourrait penser Claudel), une harmonie particulière et le petit pommier, ça déclive d’une certaine façon, c’est bordé d’une certaine façon, il y a quelque chose dans ce champ qui fait envie et tout ça est d’une banalité surprenante. La question n’est pas de savoir si c’est beau ou si ça fait du bien mais c’est là (j’aime pas le dasein !) à chaque fois que j’y passe. Après il y a l’influence du climat, de la brume, de la saison et de la sensibilité du cycliste (c’est pour ça que j’aimerais bien savoir si je suis le seul à l’avoir trouvé… ça ne m’étonnerait pas qu’il y en ait d’autres), et puis toujours la même histoire qui fait qu’un artiste produit telle œuvre qui se trouve sélectionnée… et que tous ceux qui ont un fils de 7 ans pensent qu’il pourrait en faire autant et que ça peut devenir dans le temps une référence culturelle… magie de l’œil, de l’art et de l’âme ou histoire de parler pour ne rien dire… Denis Quéné sera en résidence d'artiste, Samedi 29 mars prochain à 21h, à la galerie photo du Pôle image Haute-Normandie avec le Trio Pantine pour un programme espagnol de musique, chant et poésie.

lundi 17 mars 2008

Le Boulingrin à pas d'heure !

Quelle heure est-il au Boulingrin ? Les samedi passent, les dimanches passent et toujours pas d'heure, ni d'heureux. Que sont mes amis devenus que j'avais de si près tenus et tant aimés... Saint Eddy-Merckx priez pour nous !

lundi 25 février 2008

Ronde van Vlaanderen 2008 : et si on le faisait !

Die Ronde (le tour des Flandres en flahute) a lieu de Bruges à Ninove 259 kms le dimanche 6 avril prochain, et la veille le samedi 5 avril on peut le faire en cyclosport, on peut même ne faire que les 140 derniers kilomètres (ce que préfère) qui sont la partie la plus intéressante avec l'escalade des 15 monts (kop en flamands) dont le Koppenberg, le KappelMuur à Geraardsbergen (Grammont où nous fûmes lors d'une très folle et belge journée), Bosberg et autres... tout le parcours et les kop sont visualisables sur le site ci-dessous, ce que je trouve bien c'est qu'on peut partir quand on veut, pour les 140 kms de Ninove entre 7h et 10h, et arrivée à Ninove. Sachant qu'il faut 4h maxi pour y aller, en partant à 5h du mat ça fait une bonne journée de vélo ! Pour ma part je ferai bien une voiture, quitte à revenir le soir et à regarder la vraie course le lendemain à la tv !!! Qu'on se le dise Peter Vent-pête-et-gagne Infos et inscriptions sur le site également www.rvv.be/2008/fr/deronde/index.html

mercredi 6 février 2008

Cyclosophie et politique

Aucun cyclosophe ne se présente aux élections ni à Rouen, ni ailleurs ! C'est vrai que politique et vélo ne rime pas, que les pistes cyclables ne sont pas pour nous, que "cyclic" mérite des claques et que notre seul mot d'ordre c'est 9h Boulingrin ! Alors loin du débat sur l'emplacement du futur vélodrome, nous c'est Paris-Roubaix ou rien, Poulidor premier ministre et Djamel à l'urbanisme ! Restons vigilant tout de même, d'aucun lorgne l'hôtel-de-ville de Drosay, Le pro-tour envisage d'imposer une direction fixe à la folle journée, et l'USCB (filiale d'HSBC et de LCL) se verrait bien débaucher encore davantage de cyclosophes. Amis cyclosophes, une seule liste, un seul vote, tous à vos pancartes, les 9 et 16 mars : 9h Boulingrin !

dimanche 3 février 2008

Petit traité de psychologie cyclosophique (tome 1)

La pratique cyclosophique réclame un certain nombre de dispositions dont la principale est de décider ou non d'aller faire du vélo ? En dehors des problèmes de date, de partenaire, de météo ou de matériel, la question ultime est toujours : est-ce que j'y vais ou j'y vais pas ? Les résolutions hivernales sont simples : il y a la coupure pure et simple d'octobre à février comme pour le peloton professionnel. Ainsi pas de problème d'heure d'hiver, de route gelée, d'engelure et autre goutte au nez. Aucune culpabilité à se prélasser avec un bon livre au lit en attendant d'aller prendre un café au marché. Arrivent les jours qui rallongent, les jonquilles, l'Etoile de Bessèges, la Primavera et la perspective du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix. Les excuses s'amenuisent, le téléphone frémit quelquefois de fraîches invitations, mais non ! Mars, c'est mars pour le départ ! Se fixer une limite, une date c'est d'abord repousser l'échéance et faire bon compte avec soi-même et la communauté cyclosophique pour un répit supplémentaire. Après, il y a quand même quelques règles : jamais quand il pleut ou par trop mauvais temps (préservation), ni le lendemain d'une soirée endiablée (récupération), ni avec un matériel endommagé (précaution). Mais, avec tout ça, on va croire qu'on aime pas le vélo ! Ce n'est pas vrai en plus : le cyclosophe adore le vélo. Quand il est parti, qu'il roule, qu'il se tire la bourre, il exulte, il bave, il râle ! Il chérit chacune des pancartes rencontrées, embrasse les boulangères et leurs chaussons, ménage ses cibles et salue les coursiers qui le doublent ! Mais il faut qu'il parte, qu'il s'habille consciencieusement (en hiver c'est très long), qu'il renonce à l'après-midi qui suis la sortie du matin, qu'il se prépare à 3 heures au moins d'efforts, et d'efforts surhumains s'il a le malheur de partir avec les caïds. Il faut s'y mettre quoi : le nez dans le guidon, la motivation, préparer une cyclo ou un raid, rouler avec quelqu'un ou aller quelque part. Il faut surtout passer les deux ou trois premières sorties, et vite arriver à celles qui vont décider de la suite, du tempo de la saison. Il y a un cap à passer, après on est dedans, on se pose moins de questions. (à suivre)

mardi 15 janvier 2008

Tous au Tour du Burkina-Faso

Tous au film "Vélo noir, vélo blanc" (1976) de Jean-Luc Magneron, 80', documentaire sur le Tour du Burkina-Faso dans le cadre du festival du cinéma africain, au Gaumont-Rouen, dimanche 20 janvier à 14h ! Il y a une quinzaine d'années nous étions plusieurs dans une salle du cinéma nordique pour assister à un documentaire sur Paris-Roubaix par un réalisateur danois, je crois, et à l'époque nous ne nous connaissions pas encore !!!

mercredi 9 janvier 2008

Frédo David, l'homme des chiffres et des lettres

Déjà 50 bornes ! Combien de moyenne ? J'peux pas à plus de 160 !!! Le cardio en vadrouille, notre Tartarin de la cyclosophie est un homme des chiffres et des lettres, le crédo du Frédo c'est plus l'arithmétique généreuse que le théorème de Mahieu, surtout dans les côtes. Si Maupassant n'a pas fait le Tourmalet, heureusement Frédo en a fait sa Maison Tellier. Un genre de maison close, sans Boule-de-suif, mais avec moultes chambres à air et cruches de cidre où l'on se raconte près du Boulingrin, les virées normandes, alpestres ou pyrénéennes entre pédaleurs patentés. Car il faut en être de ce peloton de cyclosophes rouennais pour lesquels, notre Frédo n'est pas le dernier à lécher un bon et Vieux-Plats, à Gonneville-la-Mallet, à avaler un succulent chausson aux pommes chez Mollet au Neubourg, à faire son bougre à l'abbaye du frère Descul en partageant sa couche, etc., etc. Ô de combien de capitaines de Quevilly, de Louis Garneray, de Jules Chéret, de Jean-Paul Villain n'as-tu pas sucé les roues, et sauté aux pancartes de tes parcours imaginaires et historiques ? Ah quelle histoire, que d'histoires, historiques mon cher Chapatte ! France Né le 12 janvier 1951 à Paris. Palmarès : Vainqueur du Trophée du Pollet à Dieppe en 1962 BEPC, mention bien en 1963. 231ème du super-prestige Pernod en 1968. 657ème du semi-marathon de Rouen en 1985 23ème espoir du triathlon promo de Val-de-Reuil en 1992 Co-traversée des Pyrénées d'ouest en est, avec W.Salhen, en 1992 Traversée cyclosophique des Alpes de Saint-Gervais à Nice en 1999 5ème de la Bernard Vigier 1999. Etc.. A arrêté sa carrière en 2006, pour le meilleur profit de la salle de Gym de la piscine G.Salmon à Mont-Saint-Aignan Pratique désormais assidûment la grasse-matînée et le marché du Clos le week-end ! Publié à l'occasion du 57ème anniversaire de l'émission Des chiffres et des lettres dans l'ouvrage "La légende des gérants de la route" aux éditions Poule-y-dort à Touffreville-la-Câble.

mardi 8 janvier 2008

Révision hivernale

Afin de préparer votre prochaine saison cyclosophique ne manquer pas de reviser quelques bases en matières de bicyclette. Tel est le conseil d'un de nos stagiaires qui nous a adressé le document ci-joint. Le concours d'entrée pour la prochaine saison aura lieu vers fin février place du Boulingrin. A cela, nous pouvons ajouter la lecture des textes d'Alfred Jarry sur la bicyclette, "Ubu cycliste" aux éditions www.pasdeloiseau à Toulouse, de l'"Eloge de la bicyclette" par Eric Fottorino en Folio (après le Midi-Libre il est en train d'escalader Le Monde en ce moment), et les "Petits cycles de bonheur" du normalien supérieur et néanmoins pédaleur Pierre-Louis Desprez chez Arléa. Bonnes révisions à tous !