mardi 25 mars 2008
cyclo-photo : une vue claudelienne de l'enfer
photo: Patrizia Di Fiore, mars 2008, Résidence photographique pour le Pôle image Haute-Normandie
En fait ce qui m’impressionne c’est l’impression, c'est-à-dire qu’il me semble que c’est un partage d’émotion, mais j’aimerais bien en faire l’analyse si c’est possible… un cycliste s’émeut d’un paysage avant un virage, en tout cas le regarde avec sympathie et le retient dans la rétine (petite érection de l’âme pourrait penser Claudel), une harmonie particulière et le petit pommier, ça déclive d’une certaine façon, c’est bordé d’une certaine façon, il y a quelque chose dans ce champ qui fait envie et tout ça est d’une banalité surprenante. La question n’est pas de savoir si c’est beau ou si ça fait du bien mais c’est là (j’aime pas le dasein !) à chaque fois que j’y passe. Après il y a l’influence du climat, de la brume, de la saison et de la sensibilité du cycliste (c’est pour ça que j’aimerais bien savoir si je suis le seul à l’avoir trouvé… ça ne m’étonnerait pas qu’il y en ait d’autres), et puis toujours la même histoire qui fait qu’un artiste produit telle œuvre qui se trouve sélectionnée… et que tous ceux qui ont un fils de 7 ans pensent qu’il pourrait en faire autant et que ça peut devenir dans le temps une référence culturelle… magie de l’œil, de l’art et de l’âme ou histoire de parler pour ne rien dire…
Denis Quéné sera en résidence d'artiste, Samedi 29 mars prochain à 21h, à la galerie photo du Pôle image Haute-Normandie avec le Trio Pantine pour un programme espagnol de musique, chant et poésie.
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2 commentaires:
C'est vrai qu'elle est magnifique cette photo !
Mais au fait, c'est où ? On a l'impression d'y être passé plein de fois sans pouvoir dire où. Comme ça j'aurais dit sur la petite route entre Buchy et Saint Germain des essourts
C'est la côte de l'enfer entre Barentin et Pissy-Pôville. Souvent sur la route du retour, c'est là que des écarts se creusent, des comptes se règlent, des manivelles dérouillent, des dérailleurs déraillent, des cyclosophes gémissent, des cris retentissent, des pneus éclatent, des sourires se perdent, des mollets hurlent, des abricots manquent, des gourdes se vident, des pensées s'égarent, des yeux se ferment, des jurons fusent, des chiens aboient, des caravanes trépassent et des vaches regardent bien, etc.
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