samedi 26 avril 2008
Notre forcené du plateau !
4ème de couv de "Forcenés" de Philippe Bordas :
Le cyclisme prend la mesure du monde dans ses excès ; il exige
démesure de l’homme, une tension complète qui touche aux
organes et au cerveau. C’est le lieu infernal du maximalisme.
Le cyclisme n’a duré qu’un siècle. Ce qui s’appelle encore
cyclisme et se donne en spectacle n’est que farce, artefact à la mesure
d’un monde faussé par la pollution, la génétique et le bio-pouvoir.
Je veux donner l’entr’aperçu d’un monde avant sa fin. Passer le
chiffon, une dernière fois, dans la Salle des Illustres. Mettre un peu
d’ordre parmi mes forcenés, mes champions insensés – renommer
les poètes et les irréguliers qui suivent à travers champs.
Rien n’obsède comme ces histoires fabulées, ces portraits
amoureux, ces mythologies usinées par le peuple, ces étincelles
d’Eurovision. Ce que Benjamin nomme «illuminations profanes».
Ces croyances minimes. Ces noblesses inventées.
Philippe Bordas (né en 1961), photographe et journaliste; il aurait pu ajouter Cyclobasse parmi ses "forcenés de la route"! Manu a tout pour : l'échappée belle, la course en tête à Intraville (ville au nom kafkaïen d'une probante course FSGT), la collection complète du Miroir du cyclisme depuis Eugène Christophe jusqu'à Boonen en passant par Lucien Aimar et Roger Pingeon, le maillot en lycra bariolé aux criantes couleurs commerciales du poseur de fenêtre du coin de la rue, le vélo made in Taïwan mais Top niveau, le rythme dans la peau, un tempo d'enfer dans les guiboles, de l'énergie plein la tête et un grand rire aussi ravageur que ses démarrages en côte ! Allez Cyclobasse !
Mais cyclobasse, tu sais tout le monde n'a pas la chance d'avoir un club de cyclosportifs qui se montent exprès pour toi, qui vous organise des courses sur mesure et qui se réunit à 300 mètres de chez soi !
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