dimanche 21 septembre 2008

M'Ah si ! pas les eaux ! l'aut' !

J'm'assis (seul), pas les autres, ma scie pah el'saute, mahhh scie pas laiss'l'aut !,ma sippa elle est haut', mas si ! pâle et haut', bravo Hubert, c'te bonne blague...et ce beau parcours où sur le retour le fourbe rompit son dérailleur et finit en pignon fixe par arracher le goudron à coup de jarret... Photo-Rhino

Une icône cyclosophique

dimanche 14 septembre 2008

A Massy pas les Autres

Samedi neuveur-boulingrin, pour une fois je suis en avance, le premier. Arrive d’abord Denis, en voiture. Il a des examens à réviser, un truc qui concerne la sécurité dans les établissements. Comme il est un professionnel de l’éclairage, qu’il est appelé à travailler avec des associations qui interviennent dans des lieux publics et des établissements scolaires, il doit avoir ce passeport dorénavant exigible. Alors il vient dire qu’il ne sera pas des nôtres, il vient nous regarder partir, devant ronger son frein. Ensuite, Didier. Il nous montre les stigmates de sa sortie de dimanche dernier après une rude glissade à un rond-point d’arrivée, en descente, sous une grosse averse. Bras gauche, hanche gauche, jambe et genou gauches, la totale ; un classique. Au moins, nous savons qu’il a pris le rond-point dans le bon sens. J-B est arrivé et chacun d’associer sur ses chutes et la longue persistance de ces traces avant leur effacement. La route infiltre non seulement l’esprit, les pensées du pratiquant cycliste mais aussi son corps, faisant ainsi histoire. Traces et réminiscences sont histoire. Nous parlons ainsi dix minutes avant de démarrer. Le vélo est affaire de paroles et d’échanges, de traces et d’écriture. Aujourd'hui, pour moi, ça roule tout seul. Du coup, je surveille un peu et le compteur et le cardio, afin de ne pas en faire trop. La saine émulation comporte toujours le risque de l’excès. L’excès, aujourd'hui, je le trouve chez mes compagnons, qui prennent haricots et rond-points à l’envers, sans nécessité apparente. L’envers, le contre-sens, c’est la marque tangible de la liberté, l’essence de la pratique cycliste, son tropisme. Elle n’a pas non plus nécessairement besoin de se marquer ainsi. Pas de vent annoncé aujourd'hui, a déclaré J-B. Alors, on monte le Peureux, propose Didier. Non pas tous les lieux mais principalement les côtes sont rebaptisés par nos soins. La montée au Mont Péreux, une belle voie de sortie de l’agglomération, est ainsi devenue le Peureux. Sans doute une simple projection de la crainte qu’engendre toute montée chez le cycliste. Crainte, respect, voire admiration, quand ces grimpées deviennent cols ou pourvues d’escarpements conséquents. Parfois le nom emprunte aux tourments engendrés. Ainsi la côte de la Lombardie est devenue la Lombalgie, du fait de son pourcentage qui sollicite un inaccoutumé travail des lombaires et un possible retentissement sur quelque lombalgie latente. De même, la côte du Mesnil Grémichon est devenue le Mesnil Grimaçant car, empruntée en fin de parcours, sur le retour à Rouen, elle est souvent escaladée dans la compétition et la fatigue accumulée. Au Peureux se dessine l’idée d’aller à Neufchâtel, selon un attrayant mais exigeant parcours de vallons enchaînés. Quelques cibles viennent faire événement sur le parcours. Les cibles, ce sont les cyclistes que nous commençons à voir au loin et dont nous nous rapprochons plus ou moins vite. Trop vite, c’est une cible trop faible et sans mérite pour les poursuivants. Lentement, c’est une cible qui risque de nous faire puiser dans nos réserves. La première, aujourd'hui, est un vtt et nous ne gagnons aucun prestige à la dépasser. La seconde, nous la voyons zigzaguer dans une montée, ce qui nous indique qu’elle est en méforme et qu’il ne se passera donc rien. Pas d’évènement, annulé dès qu’apparu. Pourtant, Didier me surprend lorsque, à une dizaine de mètres du cycliste, il fait entendre un improbable timbre de vélo. La cible se retourne et se met en demi-danseuse comme pour se préparer à prendre le train. Ce qui est un évènement toujours intéressant, une rencontre. Je n’accélère pas, c’est le péché bien connu de tout cycliste qui dépasse, de tout compétiteur qui veut « enrhumer » son adversaire mais je prévois qu’avec son allure il ne pourra nous suivre. Il tentera bien de le faire pendant quelques centaines de mètres. A la proposition « cap sur Neufchâtel et retour par St Saëns », Didier a objecté qu’il devait être de retour à midi et demi. C’est le grand ennemi du vélo, l’heure. J’énonce Massy, commune située dans un beau vallon avant Neufchâtel, et possibilité de tourner vers Esclavelles pour repartir vers St Saëns. Mais la saine émulation et l’incontinence dans l’effort nous désolidarisent au somment de la côte du Neufbosc, montée dans la précipitation. Didier propose de ne pas redescendre vers Massy, de tourner tout de suite à gauche vers Maucomble. Là, pour moi, le compromis n’est plus viable. Non seulement j’irai à Massy mais aussi à Neufchâtel. Je constate ma solitude, lorsque je les vois un petit moment s’éloigner en terrain découvert, tous les deux, l’un derrière l’autre comme à l’accoutumée. Le plus massif devant, protégeant du vent son plus faible compagnon. Il m’est très souvent arrivé de les voir progresser ainsi et j’ai toujours alors pensé à Laurel et Hardy, bien qu’ils ne répondent pas vraiment à cette image. C’est moi, l’isolé, ayant perdu le peloton, qui les regarde s’éloigner sur une direction divergente. Eux, encore un groupe, ne me regardent pas. La route, sa beauté, m’appelle et je plonge vers Massy. L’Avenue verte, une voie ferrée désaffectée et livrée à la circulation non motorisée, provoque comme à chaque fois quelque récrimination intérieure. Nous devons nous immobiliser à chaque intersection, nombreuses, pour laisser la priorité aux motorisés et sauter de menus trottoirs. Les roues n’aiment pas et mes récents remplacements de rayons trouvent là leur origine. A St Martin l’Hortier, j’éprouve ma liberté. J’ai aperçu sur le mont qui domine Neufchâtel une infime ligne qui signe la présence d’une petite route. Elle devrait permettre l’accès à l’antenne qui marque le sommet du mont. Aimanté, je décide d’aller explorer cette côte que je ne connais pas. Il y a le plaisir de la montée. Celui de la découverte également et du possible. De l’inattendu et du nouveau. La petite route, avec sa saveur de chemin bucolique, n’arrive pas jusqu’au somment. Je suis occupé par le déchiffrement du paysage. Je scrute en montant tous les signes qui indiqueraient la possibilté d’un accès jusqu’au sommet. Plaisir de chercher une voie. La petite route prend fin sur une grande, dont je dois emprunter un tronçon avant de trouver une nouvelle bifurcation vers ma terre promise, ce petit sinaï. Il se nomme Mont d’Aulagne. Pourquoi pas Mont Aulagne ? Pourquoi ce « d’ » ? Du mont d’Aulagne, j’espère préciser l’image que j’ai de la topographie de la région qui se situe derrière Neufchâtel, où nous n’allons que rarement – c’est loin de Rouen. Je n’ai de vues de ce coin que par les traversées annuelles qui nous ont mené plus au nord ou plus à l’ouest ou alentour via les épreuves cyclosportives de la région – la Viking principalement. En descendant sur Neufchâtel par l’Est, je repère une petite route qui part sur la droite. Je cherche un chemin limpide qui me permettrait d’emmener mes compagnons, une prochaine fois au Mont d’Aulagne, lors d’un plus long parcours, en milieu de saison, quand la forme est là et les objectifs de virées cyclistes plus impérieux. Je m’y engage. C’est une pente digne d’un col avec lacets et pourcentages. Retour donc au Mont d’Aulagne. Puis retrouvailles avec St Martin l’Hortier. Bully et la petite route de Martin Camp. J’avais oublié la dureté de la montée à Martin Camp et j’y constate que ma bonne forme, l’aisance qui arase les obstacles, là où la définition du vélo se résume en « voici des ailes » , s’est émoussée. Je pense au retour comme si je voulais déjà être rentré, m’épargner les difficultés de la route, ayant perdu de vue le plaisir de la progression à vélo, du cheminement et du périple qui font la saveur du déplacement cycliste. C’est sans compter qu’un peu d’eau, une barre gourmande de figue ou d’abricot « intense » vous ravigotent et vous redonnent une presque nouvelle jeunesse. Perdu dans mes pensées, oubliées depuis, je reviens à la réalité de la route dans la descente pentue, qui appelle à la vigilance, sur St Saëns. Coup d’œil sur les compteurs et un petit contentement de constater 900 m de dénivelée et l’approche des 100 km. Plutôt Rocquement que Critot, un peu plus long mais tellement plus joli ! C’est l’avantage d’être seul car, dans la compagnie des sociétaires de l’union sportive cycliste de Bois-Guillaume, je suis contraint à Critot, c’est leur choix des plus grandes voies. J’ai mal aux jambes, c’est rare, et mes pensées s’organisent autour de cet évènement. A quel moment, à quel effort de trop, ce mal doit-il son origine ? Où se trouve le point d’inflexion qui sépare la période d’aisance et de fluidité de celle qui voit émerger la fatigue musculaire et sa lourdeur minérale ? Entre le mont d’Aulagne et l’exigeante montée de Martin-Camp, au cours de laquelle pourtant je ne me suis fixé aucun impératif de vitesse ou de denture comme cela m’arrive parfois dans les côtes ? Rapporter tout cela aux distances parcourues dans l’année, ces derniers temps, aux longues distances effectuées ou pas. Il n’y a pas de miracle à vélo, le possible est lié à l’effectué. N’est-ce pas encore l’indéracinable rêve d’éternité cycliste qui me poursuit ? L’expérience de notre finitude accompagne indéfectiblement notre persévération dans l’être. Elémentaire, mon cher Jibé. Même si le vélo tente d’y attenter, et y réussit pour quelques moments d’éternité, il rejoue obligatoirement avec la brisure de l’élan. Point de chute d’où reprendre l’envol cycliste pour un nouveau bonheur promis, projeté et asymptotiquement caressé. Puis, c’est la route qui me prend. Le chemin depuis Cailly est balisé, il ne suscite plus la recherche ou l’attente actives de découvertes. Pourtant, des lumières, des configurations inattendues des éléments - incernables dans leurs détails - qui font les paysages, arrivent toujours à nous surprendre. De toute façon, il s’offre à nous, ce chemin, comme un palimpseste ayant enregistré l’histoire de ses parcours avec tous les divers compagnons de route et par tous les temps, toutes les humeurs. Concentré de souvenirs et de sensations, il suffit de s’y laisser baigner et il vous mène jusqu’à bon port dans la rumeur inattentive des ombres et silhouettes du passé,la plupart toujours présentes. Faute au Rhino

Quelques photos promises

Légendes:Photos Henri Besson (Miroir-Sprint), 1 / Le parfait randonneur : casquette, carte, sac à dos, vélo, et tenue ad hoc ; 2 / Les deux au 1000 ème kilomètre à Montbrun-des-Corbières ; 3 / Les vélos et un pélérin découvrant Lagrasse-de-Compostelle.

dimanche 7 septembre 2008

C'est dimanche et il pleut

C'est dimanche et il pleut, j'attends les corrections de la maquette d'un texte par courriel et pas de vélo qui vaille ! Le spécialiste de la côte du peurreux, qui pourrait bien se retrouver avec un nouveau surnom après le fourbe, est en train de nous concocter le récit de notre Rouen-Lagrasse de la fin juillet, j'attends avec impatience ses impressions, il doit y en avoir beaucoup tant il tarde à publier son affaire. Il faudrait faire un peu de vélo quand même, le temps et le travail ne nous gâte pas, ce bon coursier "Rebiai" qui piaffe dans son box, il a du voir l'article sur son ma^tre Djamel paru dans PN la semaine passée ! A plus et en selle Une photo souvenir quand même, comme un interlude...enfin une autre fois car je ne les retrouve pas !