mercredi 21 septembre 2005

La DQ attitude

Mis à part le Lascar, qui ne vaut pas le jibé pour le pendre, aucun parmi nous qui ne se soit un jour ou l’autre vautré sur le macadam. Il y a même des récidivistes, des bourreaux et des victimes, comme partout. Mais il y a aussi l’inénarrable DQ. Sigle dont se masque notre Don Quichotte. Ce samedi-là je crus, lorsque je le vis dans son état sublimé, à une nouvelle mise en scène. Il arriva, ainsi de la folle journée de 2004, qu’il arrivât avec un bonnet de nuit en guise de couvre-chef. Et bien ce samedi matin, il arrivait comme quelqu'un qui a déboulé toute la nuit, complètement pochetronné. Pourtant, il articulait quelques mots, sans signification mais pas moins que d’habitude, et n’alignait pas cette suite de borborygmes propre au pochard qui s’est torché toute une nuit. Je le crus maquillé pendant un moment jusqu’à ce que je l’eus entendu marmonner un « seigneur, seigneur, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». C’est alors que j'entrevis enfin la vérité. Il avait bien lu, en cela suivant les préceptes de l’éducation cyclosophale, la fameuse course de côte décrite par Jarry. Cette Passion, comme course de côte. Mais il l’avait aussitôt mise à exécution à l’instar de son mentor espagnol, le fier hidalgo des temps renaissants, défenseur de la veuve et de l’orphelin. En conséquence, il avait vécu sa passion jusqu’à se jeter face contre terre, non pas devant Marie-Madeleine, introuvable, mais contre un sordide trottoir, après quelques notoires moulinets. Pas de maquillage dans tout cela. Rien qu’une désespérée quête du graal et des stigmates portés à la face de tous.

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