samedi 23 août 2008

Endors la Vieille ! Itinéraire bis, 8ème Cyclosophale

La 7ème semaine cyclosophique n’aura vu que peu de participants : un routier et un vététiste.

Du coup, la formule s’en est trouvé modifiée. Au lieu d’effectuer des étapes successives avec un véhicule d’accompagnement, nous avons préféré décrire des boucles à partir d’une ville, alternant routes et chemins (cami), ce qui était une première.

Au lieu de poursuivre la ligne de partage des eaux atlantique-méditerranée en Espagne, nous avons décidé de rester en Andorre.

La première étape débutait à El Tarter pour rallier le port d’Envalira puis le pic Maia par des chemins mais aussi des pistes de ski. Le temps superbe effaça le début désastreux d’une montagne saccagée par les pistes et installations de ski.

Ensuite, que du bonheur et de la fatigue avec 9 cols à plus de 2000m, une dénivelée dépassant les 2200m et une température de 28° dans la vallée, ce qui nous berçait d’un 21° à 2500m. Le rêve, quoi !

Le lendemain nous privilégiâmes la route.

Au départ d’ Encamp, nous fûmes abordés par un ariégeois qui, au vu de notre maillot de Paris-Brest-Paris, vint nous parler d’Anquetil qu’il connût à ses heures de gloire. Tout sur les dessous de la course, les alliances et le radinisme de Poulidor qui ne lui permît jamais de s’offrir les services d’équipiers fidèles.

Presque une journée de repos, avec 5 cols dont seulement un à plus de 2000m et seulement 1600m de dénivelée.

Rude montée tout de même vers les collada de l’Estall et de Beixalis sous une température avoisinant les 30° - 33° dans la vallée et 25 à plus de 2000m.

Contrairement à nos habitudes, nos troupes se trouvant fatiguées, nous nous accordâmes une journée de repos – bien méritée (selon l’usage).

Pour la troisième étape,nous choisîmes Sant Julia de Loria comme point de départ et d’arrivée pour un parcours tout en chemin et des traversées à vue vers les cols, dans les alpages. Une vraie étape de montagne, sans rencontrer âme qui vive, hormis les troupeaux – qui n’ont pas d’âme, c’est bien connu. Nous sommes du côté espagnol de l’Andorre, plus bas aussi en altitude et il y fait encore plus chaud. Les chemins sur les plateaux ou les crêtes à plus de 2000 y sont les bienvenus. Encore 9 cols mais seulement 5 à plus de 2000m et une dénivelée n’atteignant pas les 2000m. A l’unanimité, nous décidons de poursuivre par une étape vététée ou mountaine-baïk. Après une belle montée par la route au coll de la Botella et au port de Cabus, nous empruntons la ligne de crête qui nous conduira au port Nègre. Ce faisant, nous devons à un moment donné nous hisser au cap de l’Ovella et porter notre bike sur notre dos. C’est si souvent lui qui nous porte que nous pouvons bien faire cela pour lui, d’autant qu’il nous amène alors au pic du Port Nègre et à un nœud de 5 cols, tous à plus de 2000m : coll Petit, port Nègre, portella de les Vaques, port Vell et portella de Sanfonts. L’orage menace et nous devons faire fissa, sans pour autant échapper aux trombes d’eau, toutefois brèves, échappées des roulements lugubres de ténèbres grondantes qui nous pourchassaient depuis un bon moment. Nous arrivons sain et sauf à la station d’Arinsal – après un replacement des patins de frein, ce qui nous décidera à nous trouver rapidement un vtt avec freins à disque – où nous nous protégeons quelques minutes du déluge. Et encore 8 cols à plus de 2000m, un périple sur les crêtes où il fait toujours plus de 20°. Etonnamment pas de randonneurs. La montagne, les enveloppes visuelles et thermiques, la clarté de l’air et de la lumière, les myriades de fleurs, tout cela pour nous seul !

Le lendemain matin il pleut encore un peu et nous décidons d’une nouvelle journée de repos. C’est les vacances quand même ! Nous quittons l’Andorre, alors qu’il reste tant de cols à plus de 2000, pour gagner Font Romeu, nous rapprocher de notre destination de retour et glaner quelques (deux) BPF du 66.

De la route au programme, le lendemain, un bon 2000m de dénivelée, 5 cols et les BPF du lac des Bouillouses et de Porté-Puymorens.

Les températures sont plus modestes et le douanier espère bien trouver dans notre sac à vélo, un vtt tout neuf acheté hors taxes. Et bien, il en est pour ses frais ! Le soir, c’est le retour en voiture vers notre Normandie d’adoption.

Bilan : 36 cols dont 23 à plus de 2000m, 2 BPF et des espaces de lumière et de couleur – à vous couper le souffle…

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